dimanche 14 août 2011

régressions

oui encore une qui prend ses chaussettes en photo, oui mais ce sont des archiduchesses !

si si c'est moi j'assume le mélange poussin macaque, je dois avoir 12 mois

Le syndrome Peter pan m'envahit en ce moment : envie de retrouver un soupçon d’insouciance, de retourner un peu arrière, de s'enrouler dans une montagne de sucre
.  Quand on repense à son enfance, souvent les souvenirs sont biaisés, en tout cas ma mémoire à moi a fait exprès d'occulter la douleur, les trucs tordus, les traumas et n'a retenu que ce qui l'arrange. Et en ce moment ça ressurgit, sans que personne n'y soit pour quelque chose, comme un volcan qui se serait éteint trop longtemps, je vois les choses avec mes yeux d'adulte, et je réalise, ce qui n'était pas normal, ce qu'on aurait pas dû me dire, me faire, les tensions et leurs raisons... Je sais pourquoi c'était comme ça, ce qui explique, ce qui excuse, mais qui ne change rien à mes yeux.
Parce que chez nous le non dit est le roi, parce que chez nous celui qui dit ce qui ne va pas est le mauvais, parce que chez nous on t'explique que ta liberté elle est sous condition. 
Je n'ai jamais eu autant envie de rassurer de protéger la minuscule petite fille timide, effacée, mutique, terrorisée.. 

J'ai toujours l'impression d'avoir un pied et un bout de coeur dans l'enfance, dans l'adolescence, et pourtant je réalise que j'en suis bien sortie quand j'observe ceux d'aujourd'hui, nos univers sont si éloignés. 
La petite mémé qui sommeille en moi, a envie de dire : " à mon époque", oui quand j'étais au lycée on s'en foutait des fringues, des marques, de l'argent, on était sur un nuage, on voulait tout changer, on aurait soigner le monde avec l'éducation, avec de la musique, avec des cigarettes à la menthe ou au coca, on lisait Pennac, Coelho, woolf, et tant d'autres encore et des livres de drogués, en buvant des litres de thé et de bécasse, dévorant biscuits bonbons chocolat nourriture doudou rassurante.

Et puis on a construit, c'est drôle de se dire que j'étais si amoureuse de Nanou à l'époque, et que rien ne s'est fait, pour fabriquer après. Lui avec ses ponchos péruviens, son chapeau, sa pipe, qu'est ce qu'il en est loin maintenant, enfin en apparence... 
Nous voilà donc tous les deux sortis moins que plus de nos adolescences, qui construisons notre petit bout de paradis, les années de grâce de nos chérubins.

Et ben les mecs qu'est ce qu'on est vieux !





3 commentaires:

  1. Dites ça fait un bail que vous vous connaissez en fait :-)
    Faudrait raconter votre histoire, ce serait un joli billet.

    Je me retrouve dans tes souvenirs d'adolescence, je m'y retrouve et je plonge dans la nostalgie toute douce des années d'après. Merci pour cette petite madeleine.

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  2. Oui on se connaît depuis la primaire mais comme il a pris plus de drogues que moi il ne s'en souvient pas , nos parents habitent le même quartier,merci de me donner des idées de post !

    Ah oui mais le lycée, quelle période délicieuses, les premiers amoureux, les vraies amitiés, les premiers festivals de rock, l'impression que les choses étaient simples ! Je suis un peu coincée à cette époque..

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  3. Je me souviens des manifs, des bœufs qu'on faisait avec nos instrus, des bières et des pétards, des atébas.
    De lectures qui m'emmenaient ailleurs.
    De bières et de joints, de soirées à refaire le monde.
    De campings sauvages, de trajets en stop, de voyages improbables.
    D'une volonté inébranlable de changer le monde, d'une passion brûlante pour la vie. Je me souviens de jours qui s'étiolent et de soirées qui n'en finissent plus.
    Des premières fois, toutes les premières fois, avec ce goût doux-amer.
    Oh,que c'est proche et lointain en même temps... J'évite d'y replonger de peur de me laisser trop gagner par la nostalgie de cette époque où l'insouciance menait tout.
    Je me sens maintenant comme une petite vieille.

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